Vous le savez peut-être, le musée Van Gogh accueille depuis plusieurs mois déjà une exposition (intitulée « lichte zeden ») sur la prostitution dans l’art français. Cette exposition, qui fit l’événement à Paris l’an dernier, fait une escale remarquée à Amsterdam.
Puisque ma vie est un véritable tourbillon (positif et constructif je précise) ces derniers mois, c’est seulement récemment que j’ai pu m’y rendre.
A priori, une telle exposition semble parfaitement à sa place dans ce musée de la capitale néerlandaise. Vincent Van Gogh a en effet lui-même plusieurs fois dépeint des prostituées et a même vécu avec l’une d’entre elles pendant un certain temps. De plus, quelle ville autre qu’Amsterdam, capitale où la prostitution est légale et les prostituées reconnues socialement, pouvait mieux accueillir une telle exposition sur le « plus vieux métier du monde » ?
L’exposition sur trois étages permet de pénétrer (sans jeu de mots) dans le monde fascinant et ambivalent du Paris du 19e siècle, période des fameuses « maisons de tolérance » où la prostitution était réglementée. Les prostituées réglementées pouvaient alors sortir dès « l’heure du gaz » (heure où les lanternes s’allumaient) pour travailler, les autres officiaient au risque de se faire arrêter.
Plusieurs thèmes sont abordés dans l’exposition sur 3 niveaux : l’incertitude et la duplicité, les splendeurs et merveilles de ce monde, la vie dans un bordel et les expressions en couleurs de ce monde.
La couleur dominante de l’exposition est bien évidemment le rouge, teinte de la séduction au goût de soufre.
L’exposition nous présente de nombreuses oeuvres ; tableaux, estampes et dessins, d’artistes illustres (Bonnard, Toulouse-Lautrec, Munch, Picasso Van Gogh, Degas, Van Drongen, Rops, Kupka).
Des accessoires et objets cocasses et séducteurs nous sont aussi présentés : fouet, lit de courtisane, cartes de visite on ne peut plus suggestives…
Vous avez encore un jour seulement pour vous rendre à cette magnifique exposition qui constitue un hommage inédit à la beauté de la perversion de ces « grandes horizontales » !
A noter, le musée est ouvert dimanche de 9h à 18h. Entrée : 17 €, gratuit pour les mineurs.